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Économie circulaire et développement durable

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Depuis 2020, plusieurs lois du code de l’environnement visant à encourager l’économie circulaire sont parues afin de définir et encourager cette démarche.

Qu’est-ce que l’économie circulaire ?

Ces lois « anti-gaspillage » ont pour idée de passer de l’économie linéaire du « tout jetable » (extraire, fabriquer, consommer, jeter) qui correspond au modèle économique de consommation lancé à partir des années 1960 à une économie circulaire (réutiliser, réemployer, réparer, recycler, remettre à neuf, refabriquer des pièces détachées).

Quels sont les objectifs de l’économie circulaire ?

Cette démarche s’inscrit dans une action pour le climat et contre le réchauffement climatique, en consommant moins d’énergie et de ressources naturelles. Elle vise à modifier les comportements.


Elle vise à revenir à une meilleure utilisation des produits et des services :

  • Partage des biens ;
  • Utilisation des services tels que les énergies utilisées, l’eau, les transports ;
  • Réparation, réemploi, remise à neuf des produits localement ;
  • Limitation des consommations et du gaspillage des ressources ;
  • Limitation de la production de déchets ultimes tout en participant au développement économique et industriel des territoires.

L’économie circulaire : vers un nouveau modèle économique ou retour à un modèle économique abandonné en Occident ?

Cette démarche a des enjeux environnementaux, mais fortement liés à des enjeux sociaux et économiques. La création d’emplois et de services est nécessaire pour relancer cette démarche de récupération, réparation, recyclage. En effet, ces emplois et services étaient très nombreux dans les années 1950, puis ont été abandonnés au fil du temps.

L’objectif final de cette démarche est d’atteindre une empreinte écologique neutre et contribuer à la préservation des ressources naturelles de la planète.

Ce que cela implique pour les fabricants ?

Cette démarche demande encore et surtout que les fabricants soient partie prenante de la démarche de fin de l’obsolescence programmée. C’est pourquoi ils sont les principales cibles des lois sur le sujet.

Voici ce que cela implique pour les fabricants :

  • Retour vers le respect des matières premières utilisées ;
  • Choix des matières permettant l’augmentation de la durabilité des produits finis afin de leur permettre une seconde vie dès que possible ;
  • Écoconception des produits, afin de prendre en compte dès la conception, les impacts environnementaux associés à ces produits durant l’ensemble de leur cycle de vie.

Comment s’y prendre concrètement au sein des entreprises ?

Cette démarche s’applique aussi au sein des entreprises.

Voici les différentes possibilités :

  • Réparer les machines et les appareils dans le but d’augmenter leur durée de vie en remplaçant les pièces défectueuses ou endommagées ;
  • Acheter des biens d’occasion ;
  • Faire recycler les déchets produits sur nos usines en créant des partenariats avec certaines entreprises spécialisées dans la récupération et la reconversion de certains déchets : les cartons (exemple du partenariat fait à l’usine du Creusot), les palettes de transport (réparation des palettes avant revente ou remise à disposition) ;
  • Recycler les matières premières (exemple avec les bitumes retirés des routes afin de les réintroduire dans de nouvelles formules) ;
  • Réutiliser les déchets une fois transformés tels que les déchets de production béton utilisés comme remblai après concassage ;
  • Réutiliser ou utiliser les matières premières (terres extraites lors des terrassements, réutilisation des chutes d’acier) ;
  • Acheter des produits faits à base de produits recyclés (exemple : tube écobox pour les canalisations d’eaux pluviales fait à base de bouteilles en plastique PEHD recyclées) ;
  • Remplacer les combustibles fossiles par des combustibles de substitution dans certaines industries comme les cimenteries. Ces combustibles sont préparés à partir de déchets n’ayant pas pu être recyclés ou valorisés (pneus, boues de station d’épuration (STEP), déchets de bois, solvants, combustibles solides de récupération (CSR), terres polluées…). Exemple de l’entreprise Vicat qui a élaboré un procédé pour valoriser les terres polluées et avec qui nous avons travaillé pour récupérer les terres sur certains de nos chantiers de terrassement ;
  • Utiliser d’autres matières naturelles pour remplacer certains composants polluants des bétons afin d’avoir des bétons bas carbone pour la construction. Exemple avec la substitution du sable par des coquilles d’huitres ou la création de béton végétal ou biosourcé avec le remplacement des granulats par des fibres de bois, de liège, de chanvre ou de lin.

Qu’est-ce qu’on peut faire dans notre vie quotidienne ?

Afin de participer à cette démarche, nous pouvons faire de l’autopartage :

  • échanger des services ;
  • réparer des machines ou appareils ;
  • réparer du mobilier ;
  • acheter des biens d’occasion de seconde main ;
  • faire recycler nos produits ;
  • rapporter nos objets ou machines dans des lieux où ils peuvent être récupérés s’ils sont toujours fonctionnels ou pour les remettre à neuf.

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