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Comprendre l’entretien des ouvrages d’art en béton

Réparation reprise fondation pont

En France, l’entretien des ponts est un enjeu majeur de sécurité, de développement économique et de préservation du patrimoine. L’effondrement du pont Morandi à Gènes en 2018 a mis en lumière l’importance cruciale de l’entretien des ouvrages d’art, un aspect primordial pourtant délaissé. À travers sa filiale SIRCO, Matière® se positionne comme un acteur incontournable des travaux de réparation et de renforcement.

Le STRRES (désormais nommé « Les réparateurs d’ouvrage d’art ») est le syndicat national des entrepreneurs spécialistes de travaux de réparation et de renforcement des structures.

Selon ce dernier, en France sur les 250 000 ponts en service, au moins 25 000 présentent des signes de détérioration structurelle. Cette dégradation résulte en grande partie de la chute des investissements d’entretien, mais surtout du manque de connaissance des communes quant à l’état réel de leurs ouvrages d’art.

Quand faire l’entretien d’un ouvrage béton ?

« La fréquence d’entretien dépend de la taille du pont, de son utilisation et de son importance stratégique » analyse Joël Da Costa, Chef de l’agence SIRCO.

« Idéalement, il faudrait vérifier les ouvrages tous les ans, établir un diagnostic poussé tous les 3/5 ans puis mener les réparations nécessaires. Si l’État et les départements sont assez vigilants, les communes sont généralement démunies face au nombre d’ouvrages ! Elles sont contraintes d’intervenir en urgence, souvent trop tardivement ce qui engendre des coûts colossaux. Souvent, la seule solution est de démolir le pont et de le reconstruire, une démarche onéreuse. »

Joël Da Costa, Chef de l’agence SIRCO

Des risques croissants avec le dérèglement climatique

Avec le changement climatique, les pluies sont plus intenses et fréquentes. Les événements climatiques centennaux se produisent désormais tous les 10 ans, ce qui soulève des problèmes majeurs, car la structure des ponts en béton n’est plus adaptée !

« Un ouvrage d’art est censé durer 100 ans, précise Joël Da Costa. Les aléas climatiques sont l’un des critères à prendre en compte pour calculer la durée de vie d’un ouvrage, mais le dérèglement climatique change la donne ! Tous les ponts sur la Loire se cassent, car leurs fondations sont en bois et avec les crues qui varient, elles pourrissent plus rapidement. »

Une autre tendance forte impacte l’entretien des ponts : la restauration des cours d’eau, qui nécessite des reprises en sous-œuvre avec des fondations qui ne sont généralement pas assez profondes pour faire face aux variations des crues.

« Nous sommes alors contraints de refaire les fondations pour permettre l’écoulement de l’eau, souligne Joël Da Costa. Nous arrivons à proposer des solutions clé en main à nos clients, grâce à nos compétences en reprise sous-œuvre et en injection de sol avec du ciment. »

SIRCO s’appuie aussi sur les opticadres préfabriqués développés par Matière® pour répondre plus efficacement à ces défis écologiques. Ces deux cadres en U superposés ont aussi l’avantage de réduire les coûts de levage moindre et d’optimiser le transport, contribuant ainsi à une gestion plus durable des ouvrages d’art dans un contexte de dérèglement climatique croissant.

 La réparation des ponts en béton

Située en Alsace, SIRCO est capable de réaliser tous types de travaux de réparation ou de renforcement, à l’exception des enrobements de chaussées : reprises en sous-œuvre, béton projeté, renforcement carbone, traitements du béton et de l’acier, etc. En cas de démolition et de reconstruction à neuf d’un ouvrage, SIRCO collabore étroitement avec Matière®.

 « Nous réalisons les fondations profondes et posons les appuis, tandis que Matière® fournit les poutres que nous posons avant de fabriquer les tabliers, précise Joël Da Costa. Nous intervenons en général via des appels d’offres publiques après constat par un maître d’ouvrage du mauvais état d’un ouvrage ou de la nécessité de le remettre aux normes. » La force de SIRCO, c’est de réaliser ses travaux en interne, minimisant ainsi le recours à la sous-traitance. C’est aussi de disposer de son propre parc de matériel (machines à projeter, foreuse) et d’un service de mécanique interne pour l’entretenir et l’adapter en fonction des chantiers.

« La réparation d’un ouvrage réserve toujours des surprises, note Joël Da Costa. Nous savons réagir et offrir des solutions sur-mesure à nos clients. Par exemple, les ponts en béton d’après-guerre comportaient des trous de mines qui doivent être comblés, mais ils ne sont pas répertoriés sur les plans. Avec le temps, nous découvrons de nombreuses pathologies qui n’avaient pas été anticipées. Les matériaux, les formes des ouvrages et les tendances évoluent, nous incitant à aller toujours plus loin pour répondre aux attentes des clients ! »

 Le saviez-vous ?

Il y a entre 200 000 à 250 000 ponts en France

  • 8 000 ponts avec un risque d’effondrement ;
  • 12 000 ponts appartiennent à l’État, dont 18% en mauvais état ;
  • 120 000 aux départements, dont 8,5% en mauvais état ;
  • 100 000 aux communes, dont 62% avec au moins un défaut de structures.

Source : STRRES

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