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Montage à blanc, tests en usine, répétitions générales : la pose d’un ouvrage d’art contre la montre

Montage à blanc passerelle luxembourg

Mettre en place rapidement un ouvrage d’art -notamment grâce au montage à blanc- pour bloquer le trafic le moins longtemps possible, c’est une contrainte habituelle pour les ouvrages routiers… Mais lorsqu’il s’agit d’immobiliser une gare pour poser une passerelle de plus de 100 mètres de long, enjambant 10 voies, la rapidité devient une impérieuse nécessité.

C’est une véritable transformation qui s’opère depuis quelques années dans la gare centrale du Luxembourg. L’objectif : fluidifier la circulation des quelques 1 000 trains qui transitent tous les jours par ce nœud central et augmenter la capacité de la gare centrale. Car tous les jours, ce sont environ 90 000 voyageurs qui empruntent les quais de la gare. Ce grand chantier d’extension de la gare centrale a déjà bien progressé avec la construction de plusieurs quais. C’est une nouvelle passerelle toute vitrée qui est venue remplacer la passerelle existante pour s’intégrer harmonieusement aux structures déjà en place. Les piétons, cyclistes et personnes à mobilité réduite pourront y circuler pour rejoindre Bonnevoie depuis le quartier de la gare, en enjambant les six quais et les dix voies ferrées.

Un savoir-faire déjà reconnu

Bien implantée et reconnue au Luxembourg à travers sa filiale commerciale locale, c’est Metallic Bridges of Belgium (MBB), la filiale belge de Matière® qui est en charge de l’armature de ce très bel ouvrage. « Nous avions déjà réalisé la première phase des travaux de la gare avec la couverture des quais en 2012, rappelle Olivier Tromme, Responsable de production, Coordinateur en soudage, chez MBB. Nous sommes en charge de la structure métal, des escaliers d’accès aux quais et de l’adaptation des marquises qui rejoignent la passerelle et les escaliers. L’armature est constituée de cinq tronçons et se compose d’un tablier comportant des plaques portantes en acier et d’un système de toiture, cintrée avec une façade en verre courbe. Pour mener à bien ce chantier, nous avons créé une société momentanée avec deux autres entreprises. »

Le montage à blanc pour un produit fini parfait 

L’installation de la passerelle nécessite la mise à l’arrêt de la gare pendant une semaine. Dans ce contexte, tout doit être parfaitement orchestré. Rien ne doit être laissé au hasard afin d’éviter les mauvaises surprises une fois l’armature en métal arrivée sur site. C’est pourquoi MBB a opté pour la réalisation de montages à blanc de l’ouvrage dans son usine en Belgique. « Ce montage à blanc consiste à assembler l’ensemble des composants de la structure métallique de manière provisoire en usine afin de s’assurer que tout est correctement ajusté, précise Olivier Tromme. Chaque tronçon est mis en position, tous les cintres sont montés et des ajustements sont réalisés si besoin. Ce pré-montage permet d’anticiper les éventuels problèmes sur le chantier et de garantir une exécution parfaite sur site. » 

Une construction éprouvée

Le montage à blanc n’est pas le seul savoir-faire déployé par la filiale belge de Matière® sur ce chantier : le soudage, complexe, nécessite un vrai travail d’orfèvre. « Comme la passerelle est très légère, nous devons bien maîtriser les nombreuses séquences de soudage, analyse Olivier Tromme. C’est essentiel pour veiller à ce que la passerelle garde sa géométrie initiale et finale : l’ouvrage ne doit être ni trop plat, ni trop bombé. »

Et quant à la résistance de la passerelle en verre, aucune inquiétude à avoir : des tests de résistance du vitrage ont été réalisés avec des poids lâchés sur le vitrage, un pneu de 50 kg puis une boule de pétanque de 4 kg lancé depuis l’horizontal ! 

Principales caractéristiques de l’ouvrage d’art

  • Longueur : 102 mètres 
  • Largeur : 58 mètres
  • Poids : 300 tonnes
  • Constituée de 5 tronçons de 20 mètres et composée d’un tablier comportant des plaques portantes en acier et d’un système de toiture (type Vierendeel) cintrée avec une façade en verre courbe

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L’expertise des bureaux d’études derrière les ouvrages d’art

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8 soudeurs pendant 12 semaines : le défi d’un pont courbe de 550 tonnes

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8 soudeurs pendant 12 semaines : le défi d’un pont courbe de 550 tonnes

Pont Courbe Orléans

Bientôt, une nouvelle bifurcation entre les autoroutes A10 et A71 viendra simplifier la circulation au croisement des deux autoroutes près d’Orléans. Un chantier de grande envergure, qui comprend la réalisation d’un pont courbe de 550 tonnes et 122,9 m de long, le PSI986 (Passage Supérieur et Inférieur), signé Matière®.

C’est une véritable transformation qui s’opère au nord d’Orléans au niveau de la bifurcation qui relie l’A10 et l’A71. Élargissement des voies de circulation, construction d’écrans acoustiques, réalisation d’un ouvrage d’art neuf, réaménagement de bretelles autoroutières existantes. Ce vaste chantier a pour objectif de renforcer la sécurité des usagers dans un secteur où de nombreux flux de circulation se croisent. Des travaux importants confiés à plusieurs acteurs, dont l’entreprise Matière® au sein du groupement d’entreprises NGE (Nouvelles Générations d’Entrepreneurs). Sa mission : construire sous circulation autoroutière, un ouvrage d’art non courant en passage supérieur et inférieur (PSI) pour rétablir la branche Vierzon-Tours du nœud autoroutier A10/A71, au-dessus de l’A10 et de la branche Vierzon-Paris. 

Cet ouvrage d’art fait 122,9 m de long et se compose de 2 travées. Il enjambe l’A10 et l’A71 pour permettre aux automobilistes en provenance de Vierzon et d’Orléans depuis l’A71 de rejoindre l’A10 pour se diriger plus facilement vers Tours.

Un pont courbe singulier

550 tonnes ! C’est le poids total de l’ouvrage confié à Matière®. « Nous avons pris le parti de découper l’ouvrage en 11 tronçons de 5,70 m de large composés de caissons en acier, explique Christophe Vesvres, Chargé d’Affaires, Ouvrages d’Art métalliques, Matière®. Les caissons sont transportés sur place et assemblés sur la plateforme située, dans le prolongement de l’ouvrage, au nord. C’était la solution la moins risquée pour tenir les délais mais aussi pour maîtriser la géométrie courbe de l’ouvrage final. » En effet, la géométrie courbe de l’ouvrage demande beaucoup de précision au niveau de la soudure. Ce travail difficile, réalisé en extérieur avec les risques d’intempéries, a mobilisé huit soudeurs pendant 12 semaines, sur une durée totale sur chantier de 22 semaines pour le montage et la mise en place de l’ouvrage. 

Deux phases de lançage

Une fois assemblés, les caissons sont mis en place par lancement de deux phases successives. La première a eu lieu fin mars, tandis que la prochaine session est programmée mi-mai pour une livraison de l’ouvrage au génie civil prévue en juin. « Nous poussons la charpente métallique avec un treuil mouflé à l’arrière de l’ouvrage sur la plateforme d’assemblage. Ainsi l’ouvrage se déplace sur des chaises de lançage à patin téflon avec des tôles inox graissées longitudinalement jusqu’au-dessus de sa position finale, précise Christophe Vesvres. L’ouvrage avance à la vitesse moyenne de 20 mètres à l’heure. Nous devons réaliser de nombreuses phases de réglages à l’accostage, des dévérinages des chaises de lançage sur plateforme, etc… pour mener à bien les opérations de lançage, au millimètre. Chaque phase de lançage est opérée la nuit pendant les périodes de coupure de circulation des autoroutes A10 et A71, entre 22 h et 5 h du matin. »

Faciliter l’entretien de l’ouvrage de notre pont courbe

Afin de faciliter l’entretien futur de la charpente métallique, le maître d’ouvrage (COFIROUTE, exploitant de l’autoroute) et le maître d’œuvre ont opté pour un acier autopatinable. Cet acier non peint et plus chargé en cuivre, est un acier résistant à la corrosion atmosphérique par la formation d’une couche superficielle protectrice obtenue par oxydation du fer et d’éléments d’alliage. « C’est un choix pertinent, car la situation du pont au-dessus de l’autoroute dans un nœud ne facilite pas les travaux d’entretien de peinture, souligne Christophe Vesvres. Nous avons fabriqué l’ouvrage avec une surépaisseur sacrificielle de 1 millimètre supplémentaire par face exposée des aciers à résistance améliorée à la corrosion atmosphérique, conformément aux exigences des recommandations de la Note d’information Ouvrages d’Art n°2 « Aciers autopatinables – Recommandations pour leur utilisation en structure des ponts et passerelles » (Cerema/IFSTTAR, avril 2015). 

Maîtriser chaque étape

Pour Christophe Vesvres, cet ouvrage est loin d’être simple. Face aux difficultés, Matière® applique toujours le même mot d’ordre : anticiper et prévoir chaque étape pour ne rien laisser au hasard. Tout est réalisé en interne, depuis les études de dimensionnement et méthodes de mise en place par lançage, la commande d’acier et la fabrication de la charpente métallique. « Nous maîtrisons parfaitement chaque étape, conclut Christophe Vesvres. C’est un ouvrage particulier qui demande une grande précision de par sa géométrie courbe qui amplifie les risques de déformations.»

Principales caractéristiques de l’ouvrage d’art :

  • Un tablier de type caisson mixte ;
  • 122,9 m de long et 550 tonnes ;
  • Composé de 2 travées (55,5 m et 66 m) ;
  • Caisson surmonté d’un hourdis en béton armé de 25 cm à 30 cm d’épaisseur.

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La robotisation dans la production des ouvrages d’art

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La robotisation dans la production des ouvrages d’art

Image assemblage

La robotisation est une technologie qui joue un rôle de plus en plus important dans notre industrie, ceci pour répondre aux nouveaux besoins d’automatisation, de flexibilité et de productivité induits par l’industrie du futur. Dans la production de nos ouvrages d’art, nous misons sur l’innovation pour nous développer et améliorer nos performances.

L’innovation au cœur du développement

Grâce à l’extrême modularité du procédé et sa facilité de construction, le concept de pont modulable à montage rapide Unibridge® est particulièrement populaire. Parmi les leviers pour développer et améliorer l’Unibridge® : la robotisation de la soudure des chapes des caissons sur le site Matière® de Souleyrie, à Arpajon-sur-Cère (Cantal). 

Les structures modulaires sont fabriquées selon des méthodes de série qui permettent une industrialisation des tâches, notamment la découpe à la soudure et le sablage à la peinture. La production peut être centralisée sur un seul site et/ou dispatchée sur toutes les chaînes de production que compte l’entreprise. Enfin, un contrôle non-destructif permet de déceler les moindres défauts et toutes les pièces sont gravées pour assurer leur traçabilité. 

La nouvelle chaîne équipée de robots de soudure a permis l’automatisation des processus et la production de 1 600 caissons de 2,50 m pour un ouvrage aux Philippines de 4 km de long, représentant 18 mois de travail et 1 800 chargements. Un atout essentiel pour l’entreprise de construction d’ouvrages d’art, autant pour faciliter de nombreuses tâches au quotidien que pour garantir sa compétitivité.

Une robotisation nécessaire pour accroître la productivité 

Pour nous, l’investissement dans la robotisation dans la production des ouvrages d’art représente des avantages extraordinaires. En premier lieu, la production en série qui allie vitesse d’exécution et précision permet en effet de maintenir des normes de qualité et de sécurité extrêmement élevées. Cela se traduit par une augmentation de la productivité et une amélioration de la compétitivité.

Robotisation : de nouveaux enjeux de sécurité au travail

Chez Matière® la robotisation ne remplace pas l’humain, au contraire. L’automatisation des processus – technique qui consiste à systématiser certaines opérations qui impliquent généralement une intervention humaine – apporte des réponses concrètes pour améliorer les conditions de travail, la sécurité et l’ergonomie des postes. Elle permet aussi de lutter contre le risque d’accidents du travail et l’apparition des troubles musculo-squelettiques (TMS)*.

En outre, l’occasion n’a jamais été meilleure pour permettre aux collaborateurs d’évoluer vers un rôle nettement plus qualifié, y compris dans le suivi, la programmation et la maintenance des robots. Pour l’entreprise, cela signifie l’amélioration des perspectives d’évolution professionnelle des employés, un niveau de compétence supérieur et le maintien de la production en France sur les 5 usines de l’entreprise.

Les robots, au service de la compétitivité des usines

Si la robotisation offre des perspectives économiques essentielles, elle permet notamment aux entreprises de s’adapter aux changements de leur environnement. La stratégie développée par Matière® lui a permis de rester compétitive sur un marché mondialisé et fortement concurrencé qui mise sur le faible coût de sa main-d’œuvre pour assurer son développement.

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La data, au coeur de l’évolution du BTP

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La data, au coeur de l’évolution du BTP

Image data BTP

Entré plus tardivement que d’autres secteurs dans le digital, le BTP a désormais enclenché sa transformation digitale. Mais qu’en est-t-il de la data ? Où en est le secteur dans la collecte et l’exploitation des données ? Quels sont les impacts sur les pratiques, les métiers et les produits ? Décryptage en trois temps.

La data, moteur de la transformation du BTP 

Les innovations technologiques se sont multipliées au cours de la dernière décennie dans le secteur du BTP. Après la généralisation de la modélisation numérique, le Big Data* prend aujourd’hui de plus en plus d’ampleur, ouvrant la voie à une potentielle transformation de toute la chaîne de valeur de la filière. 

Aujourd’hui, les entreprises du BTP disposent d’un très grand nombre de données, de nature variée, produites sous différents formats (images, maquettes, chiffres, etc.) et exploitées par différents acteurs impliqués dans un projet de construction. En effet, aux données « classiques » issues des bureaux d’études ou des bases de données viennent s’ajouter un volume colossal de données alimentées par les récentes innovations technologiques comme les objets connectés, les drones, les capteurs ou encore le BIM (Building Information Modeling). 

De la collecte à l’analyse des données

Si la collecte des données est une réalité dans le secteur, seul un infime pourcentage de ces informations disponibles est utilisé. En 2016, seulement 11% des entreprises de la construction de plus de 10 employés avaient exploité le Big Data*. Pourtant, l’exploitation des données est un levier clé pour adresser l’un des défis les plus importants du secteur : améliorer la productivité. 

En gérant efficacement les données collectées et en les analysant à l’aide d’algorithmes, c’est toute la filière du BTP qui peut gagner en efficacité. Et ce, à toutes les étapes de la chaîne de valeur : en amont pour limiter les erreurs de conception et prévoir les risques sur les chantiers (météo, accidents, etc.) ; pendant le chantier, en réduisant les pertes de temps et en favorisant les échanges entre les chantiers et les bureaux ; en aval en facilitant la maintenance. 

Aujourd’hui, le véritable challenge ne concerne pas la collecte de données mais la capacité des entreprises du BTP à analyser ces données pour leur donner du sens. Un défi que les acteurs du secteur devraient maîtriser de plus en plus, sous l’impulsion de plusieurs facteurs : d’une part les possibilités pour connecter les équipements sont plus accessibles et moins onéreuses ; d’autre part, les nouvelles capacités du digital, et le cloud notamment, permettent de stocker ces données et de faire des calculs à moindre coût. 

Matière® face au défi du Big Data

Consciente du potentiel du numérique pour répondre à ses différents enjeux, notamment ceux liés à la quête de productivité, Matière® est engagé dans une digitalisation croissante de ses activités. Une digitalisation qui s’amplifie depuis la nomination de son Responsable des Systèmes d’Information il y a un an mais aussi avec la crise sanitaire, véritable accélérateur de sa transition numérique. « A l’international, nos chantiers se trouvent dans des zones isolées où il n’est pas toujours facile de se déplacer, remarque Landry Fossouo, Coordinateur études internationales à Paris. Nous utilisons des drones pour faciliter le repérage des sites en amont. Cela nous permet de mieux appréhender la configuration des ouvrages, d’intégrer l’ouvrage dans son environnement réel, et donc d’organiser avec plus de précision le travail des équipes. Avec, à la clé, un vrai gain de temps en phase d’exécution et de suivi de chantier. Le partage des données en temps réel grâce au cloud permet aussi de renforcer la sécurité, un aspect fondamental dans nos métiers. » Autre avantage et non des moindres : une meilleure efficacité commerciale grâce aux maquettes 3D présentées aux clients.

Une montée en puissance de la data

Si Matière® n’en est encore qu’aux prémices en termes de collecte et d’analyse de données, l’entreprise entend bien investir davantage dans ces technologies prometteuses.

« Nous devons optimiser nos processus et nous réinventer pour améliorer notre productivité, analyse Landry Fossouo. L’un des leviers pour y parvenir, c’est de synchroniser la collecte et l’analyse des données. Mais cela requiert des investissements importants : il faut trouver les bons outils d’analyse adaptés à notre profil et accessibles à tous. Toutefois, la photogrammétrie (capture 3D prise à l’aide de drones) ne remplace pas mais complète les études topographiques, géotechniques ou hydrauliques. » 

Le préfabriqué, une solution d’avenir dans la construction 

Le béton préfabriqué apparaît comme l’un des grands gagnants de l’essor de la data.  Gain de temps, qualité maîtrisée, conditions de travail optimisées, respect des réglementations et de l’environnement… Grâce aux nouvelles technologies, le préfabriqué se perfectionne, s’imposant plus que jamais comme une technique incontournable pour répondre aux enjeux d’efficacité du secteur et de transition énergétique.  

Pratiquée depuis l’Empire romain, la construction préfabriquée reste un marché en croissance. Plus connu pour la construction de maisons individuelles, le préfabriqué est aussi utilisé pour la réalisation d’ouvrages d’art de grande ampleur. Comme par exemple le contournement ouest de Strasbourg, avec ses 15 ponts préfabriqués en béton livrés par Matière®. La préfabrication en béton est aussi un ingrédient incontournable du succès du Grand Paris, l’un des projets les plus emblématiques du secteur du bâtiment en France. Pourquoi ? Car cette technique permet d’optimiser la production des ouvrages, en réduisant les coûts et les délais de construction. 

Fabriquer mieux, moins cher, plus vite 

Les avantages du préfabriqué sont multiples, comme l’explique Fathi Mezghani, responsable du bureau d’études béton chez Matière®. « Le béton préfabriqué permet d’avoir une meilleure maîtrise de la qualité, car tous les modules sont fabriqués en usine et soumis à des réglementations strictes. Le deuxième attrait, c’est la réduction des délais pour le client, l’assemblage d’un ouvrage préfabriqué prenant moins de temps qu’un chantier classique. Enfin, le préfabriqué permet d’améliorer les conditions de travail des salariés : travaillant en usine et non sur les chantiers, ils sont moins exposés aux risques et aux aléas de la météo, et in fine, plus productifs. » En plus de l’efficacité industrielle, le préfabriqué contribue aussi à répondre à l’un des plus grands défis du secteur de la construction : le respect de l’environnement. En effet, la fabrication en usine facilite le recyclage des déchets et limite les rejets de polluants en milieux naturels. « En préfabrication, nous cherchons toujours à optimiser les quantités des matières utilisées (ciment, granulat) et donc le poids des pièces, souligne Fathi Mezghani. Cela contribue à la préservation des ressources et diminue les transports. »

Matière®, une référence dans le préfabriqué

Positionnée sur le préfabriqué depuis 1980, Matière® possède une expertise reconnue avec ses solutions brevetées telles que ses ponts modulaires métalliques préfabriqués Unibridge®. Matière® exploite aussi deux usines béton préfabriqué en France : un site à Arpajon-sur-Cère près d’Aurillac pour les structures en béton armé jusqu’à 15 mètres de portée et une usine à Brive la Gaillarde dédiée à la fabrication de structures préfabriquées en béton précontraint de 15 mètres de portée jusqu’à 35 mètres. « Nos usines sont équipées de laboratoire interne pour assurer le suivi de la qualité tout au long de la chaîne de production et vérifier la qualité des bétons et leur conformité avec les caractéristiques requises pour les ouvrages, précise Fathi Mezghani.  Nos usines sont également certifiées, qu’il s’agisse de notre centrale à béton normalisée certifiée NF** ou de nos ateliers d’armature certifiés AFCAB***. »

La conception en amont, le maillon fort du préfabriqué

Dans les constructions en préfabriqué, l’anticipation est le maître-mot. Tout doit être pensé en amont, afin de ne pas pénaliser l’avancement du chantier. D’où l’importance des bureaux d’études qui réalisent pour chaque ouvrage une étude spécifique, en fonction du cahier des charges du client, des conditions d’accès sur le chantier et des normes en vigueur. « La préfabrication nécessite une phase de conception très aboutie, souligne Fathi Mezghani. Pour chaque projet, nos bureaux d’études recherchent les solutions techniques les plus optimales et économiques, en veillant à associer nos moyens existants en usine et les besoins du client. Nous offrons des solutions sur-mesure à nos clients. » Matière® est confiant sur l’avenir du préfabriqué, convaincue que le marché va poursuivre sur sa lancée sous l’impulsion des nouvelles technologies et d’une demande pour des constructions toujours plus respectueuses de l’environnement.

Digitalisation des chantiers : quels impacts sur les métiers de la construction ?

Avec la digitalisation croissante du secteur de la construction, les outils numériques font progressivement leur entrée sur les chantiers. Réalité virtuelle, BIM, Intelligence Artificielle… Si ces outils s’inscrivent dans une démarche de progrès, ils soulèvent aussi des inquiétudes sur une potentielle perte d’emplois.

Il y a dix ans, l’informatique ne quittait pas le bureau des ingénieurs et peu de baraquements de chantier étaient équipés de connexion wifi. Aujourd’hui, de plus en plus d’outils digitaux arrivent sur les chantiers : réalité virtuelle, BIM, impression 3D, robotisation, Big Data, digitalisation de la gestion du matériel, partage des données en temps réels, engins de production équipés de GPS, Intelligence Artificielle (IA) …Grâce à ces solutions numériques, les professionnels sur les chantiers ont le potentiel de devenir plus efficaces et se retrouvent moins exposés aux risques. 

La formation, condition sine qua none de l’appropriation du digital 

Pour s’approprier ces nouveaux outils, les chefs de chantier, responsables de projets, conducteurs de travaux ou encore chefs d’équipes doivent modifier leurs habitudes de travail et être formés. C’est essentiel car l’utilisation de ces nouveaux outils numériques requiert de nouvelles compétences. De son côté, Matière® déploie progressivement des formations sur l’utilisation des drones dans ses agences en Côte d’Ivoire ou au Sénégal.

« Former les collaborateurs, c’est accélérer l’adoption de ces outils par les utilisateurs, notamment les salariés en poste depuis de nombreuses années, souligne Landry Fossouo. Les écoles créent des programmes spécifiques pour former les jeunes générations à des emplois liés aux technologies émergentes, comme les BIM Manager, les dessinateurs 3D, les projecteurs BIM.»

La data au service de l’homme … et non l’inverse

Landry Fossouo en est convaincu : le digital ne prend pas la place de l’homme. Les outils digitaux sont au service des hommes sur les chantiers pour les assister dans leur travail, accroître leurs capacités physiques ou intellectuelles, réduire les risques ou les affranchir de tâches répétitives. Pour autant, il faut rester vigilant comme le rappelle Landry Fossouo : « Le déploiement des outils digitaux dans nos pratiques est une évolution positive à condition de ne pas perdre notre technicité, notre bon sens et notre flair de technicien. Nous devons garder le contrôle. » 

Amélioration de la productivité, hausse de la qualité et de la sécurité sur les chantiers, perfectionnement des techniques de préfabrication, développement des compétences, efficacité renforcée des hommes sur les chantiers… autant d’avancées qui montrent bien que la collecte et l’exploitation des données tient ses promesses en termes de transformation de la chaîne de valeur du secteur du BTP.

* Big Data : Mégadonnées qui sont exploitées ensemble et analysées. Leur production s’est amplifiée avec le développement des nouvelles technologies et d’Internet. Le Big Data répond à trois caractéristiques : Volume (croissance exponentielle des données), Variété (données produites sous plusieurs formes en fonction des sources), Vélocité (Big Data accessible à tous les acteurs grâce au cloud).
Source : Rapport Innovation et BTP : la transformation du secteur est en marche – décembre 2018 (PwC)

* NF : attestation de conformité du produit à des caractéristiques de sécurité et de qualité. 

** AFCAB : certification délivrée par l’Association Française Certificat Armature Béton.

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La robotisation dans la production des ouvrages d’art

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Donner vie aux ouvrages d’art grâce à la réalité virtuelle

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Donner vie aux ouvrages d’art grâce à la réalité virtuelle

Pont réalité virtuelle

Si la réalité virtuelle est principalement connue dans le monde du divertissement, c’est aussi un outil en passe de révolutionner les métiers de la construction. Chez Matière®, que ce soit en phase de création, de modélisation, de simulation ou de présentation, les avantages de la réalité virtuelle dans la conception des ouvrages d’art sont multiples. Explications…

Qu’est-ce que la réalité virtuelle ?

Par définition, la réalité virtuelle (ou VR) est un ensemble de techniques permettant de superposer des éléments virtuels à un environnement réel, garantissant à l’utilisateur une immersion totale à 360°. Il faudra attendre les années 90’ et les premiers casques immersifs pour pouvoir visualiser l’environnement en trois dimensions avec une échelle, une profondeur et une notion d’espace bien plus réalistes qu’un rendu traditionnel. 

Application aux métiers de la construction

Aujourd’hui, les métiers de la construction se sont également emparés de la réalité virtuelle. Visite d’un ouvrage d’art avant réponse à un appel d’offre, modélisation 3D, captures à 360°… La VR donne la possibilité de s’immerger dans un projet, améliorant alors grandement la capacité de projection des clients.

Pour preuve : chez Matière®, la réalité virtuelle vient compléter les applications. Quel que soit le type de ponts, les simulations informatiques avancées permettent de modéliser entièrement un projet en incorporant tous les critères esthétiques et techniques du cahier des charges. Il est possible de tester plusieurs scénarios dès la phase de conception de l’ouvrage, d’accélérer et de fiabiliser le processus de décisions.

La réalité virtuelle au service de la conception des ouvrages d’art

Chez Matière®, la réalité virtuelle fait partie intégrante du processus de construction des ouvrages d’art, du bureau de l’architecte au chantier. En effet, au-delà de la simple visualisation 3D, l’outil permet de créer des environnements étonnamment convaincants et d’approcher de façon plus palpable les contraintes locales. Les reliefs, arbres, bâtiments existants, flux de personnes et de véhicules sont examinés avec précisions. Les choix stratégiques sont basés sur une appréciation du fonctionnement du projet en temps réel.

La réalité virtuelle se révèle être un excellent outil pour faciliter la compréhension d’un futur ouvrage. Les ingénieurs, architectes et divers corps de métiers peuvent « vivre » la conception dès les premières phases et apprécier le projet avec son rendu final. Naviguer à l’intérieur, considérer les encombrements, distinguer les matériaux, être capable d’apprécier les échelles au plus près du réel… permet aussi de déceler rapidement un défaut de conception. Ces situations inattendues étaient auparavant difficiles ou impossibles à recréer. 

Améliorer la perception d’un projet

Construire un ouvrage d’art est une tâche longue et coûteuse, et il est bon de considérer toutes les variables avant de poser la première pierre. Cette complexité a conduit l’entreprise Matière® à s’équiper de logiciels de conception et de modélisation 3D et de gestion de données pour mener à bien ses projets. Cela permet ainsi de réagir rapidement aux demandes, avec à la clé une réduction des délais. 

La réalité virtuelle pour gagner en confort et en efficacité

Bien sûr, la rapidité et la facilité de la VR sont particulièrement appréciées. Chaque donnée spécifique de construction est modifiable à volonté, immédiatement intégrée avec une mise à jour automatique des vues. Le worflow mis en place permet de régénérer aujourd’hui 10 km de pont en 2 heures dans un environnement réel, avec un niveau de détails maximal. 

Avec la réalité virtuelle, la présentation d’un projet entièrement modélisé incorporant tous les critères esthétiques et techniques du cahier des charges est réalisée en seulement deux semaines !

Un outil d’aide à la décision

Autre atout et non des moindres : Les maquettes 3D sont un outil d’aide à la décision puisqu’elles permettent de comprendre, visiter et interagir avec un projet dans son contexte, avant et pendant construction. Le côté ludique de la visite immersive apporte une expérience inédite aux acteurs ce qui facilite leur adhésion !

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RN 88 : 2 ouvrages d’art sur le tronçon Rodez-Causse Comtal

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RN 88 : 2 ouvrages d’art sur le tronçon Rodez-Causse Comtal

Photo CM4 Rodez-Causse béton

L’aménagement en 2×2 voies de la RN 88 pour rapprocher Rodez du Nord-Aveyron, tel est l’objectif du chantier de déviation de l’axe Toulouse-Lyon démarré en septembre 2016 pour le compte du Conseil Départemental de l’Aveyron. Sur le futur tronçon Rodez-Causse Comtal de 7,5 km, aussi appelé « barreau de Saint-Mayme », 12 ouvrages d’art sont à bâtir.

Liaison Rodez-Comtal : donner du souffle à l’Aveyron

L’important chantier du barreau de Saint-Mayme, depuis la rocade de Rodez jusqu’au Cause Comtal se poursuit. Cette voie nouvelle de 7,5 km est destinée à désengorger l’entrée et la sortie de Rodez vers le Nord-Aveyron où transitent quelques 24.000 véhicules chaque jour. Cette déviation permettrait de diviser ce chiffre par deux : moins de trafic et donc moins d’accidents. Le projet, estimé à 25 M€, dont le Conseil Départemental de l’Aveyron est maître d’ouvrage. 

Réalisation de deux ouvrages d’art en béton préfabriqué à Rodez

Parmi les 12 nouveaux ouvrages d’art qui jalonnent l’axe routier, deux ont été attribués à l’entreprise Matière®. La réalisation du passage inférieur de Combes, entre la rocade de Saint-Mayme et le Causse Comtal, concilie architecture, ingénierie et paysage. Les équipes béton ont apporté et posé cet ouvrage en béton préfabriqué de type CM4 – au piédroit de 64 m2, à la voûte de 20 m2 et à l’épaisseur de 26 cm – qui s’étend sur 80 m de long. 

638 m3 de béton préfabriqué, 154 m3 de béton chantier et 82 tonnes d’acier HA ont été nécessaires à sa construction qui comprend également la réalisation des remblais techniques contigus et des murs en ailes en pierre encagées (faisant partie d’un remblai renforcé).

Béton Rodez
Piédroit de 64 m, voute de 20 m, longueur de 80 m et section intérieure : 741 x 64 m.

Ouvrages d’art de forme voûtée : une technologie brevetée 

Le système de voûte composé d’éléments préfabriqués en béton armé est particulièrement approprié pour la construction d’ouvrages d’art sous fortes hauteurs de remblai. En effet, la technologie des ponceaux voûtés est utilisée pour la construction d’ouvrages voûtés, découpés longitudinalement et transversalement. Elle a l’avantage de reprendre plus de charges avec des épaisseurs d’ouvrages diminuées, jusqu’à plus de 48% pour le passage inférieur des Combes. En outre, elle permet d’offrir des gabarits pour passage inférieur routier de plus de 10 mètres de largeur et 5 mètres de hauteur.

Plus de 8000 ouvrages d’art ont d’ailleurs été conçus, fabriqués et posés depuis plus de 20 ans par Matière® à partir de cette technologie brevetée. 

Limiter la hauteur de remblai au service de la durabilité 

À l’origine, la réalisation du passage inférieur sous routes des Combes devait être un pont en arc en plein cintre. Mais, la forte hauteur de remblai (plus de 15,6 mètres) et les surcharges sur traverse supérieure ont conduit l’entreprise Matière® à proposer une variante modifiant la géométrie de la voûte. 

La réalisation d’un pont en arc d’ogive, plutôt qu’en demi-cercle, permet en effet de mieux répartir les efforts. Cette structure formée de deux arcs de cercle se coupant à la clef a l’avantage de réduire les efforts horizontaux avec des épaisseurs d’ouvrages diminués. 

Outre une meilleure stabilité de l’ouvrage, la solution apportée a permis de produire une structure de 26 cm d’épaisseur au niveau de la voûte (au lieu de 50 cm), réduisant significativement le volume de béton nécessaire. « Des économies notables de l’ordre de 200 m3, soit 240 K €, selon Didier GENNARO, Chargé d’affaires, qui a dirigé les travaux.

Un chantier aux solutions économiques notables

Une autre solution performante, cette fois-ci pour alléger les remblais routiers : la substitution d’un remblai classique par un remblai 20 fois plus léger et avec une forte résistance en compression afin de limiter les efforts verticaux et latéraux exercés sur l’ouvrage tout en améliorant sa stabilité. 

En outre, les pièces de béton préfabriquées livrées au chantier se devaient en effet de comporter une précision irréprochable, de manière à ce que l’installation soit réalisée dans les délais impartis. 

Ces choix particulièrement judicieux ont permis de réduire le temps de construction et de transport sur le chantier et de limiter au maximum les délais d’intervention. L’économie globale, en termes de gains de temps/homme, est ici manifeste.

Rodez Béton

Le béton préfabriqué : une réponse adaptée aux ouvrages d’art

Les éléments en béton préfabriqués entrent de plus en plus massivement dans la conception des ouvrages d’art. Un succès qui s’explique pour plusieurs raisons : la qualité élevée d’une technique très au point, la simplicité de mise en œuvre et le gain de temps sur chantier. 

De manière générale, un ouvrage en béton préfabriqué est moins coûteux qu’un ouvrage classique réalisé sur site qui plus est, dans le cas de fortes contraintes de planning et/ou environnementales et lorsque l’optimisation de leur structure est réalisable techniquement. 

En outre, la fabrication contrôlée en usine des éléments en béton armé, difficilement réalisables sur site, permet de rendre les chantiers plus sûrs et plus rapides, avec des économies de ressources notables comparées aux solutions traditionnelles, tout en répondant aux contraintes de leur utilisation et du marché. Ceci grâce aux optimisations structurelles, aux matériaux utilisés et aux modes de fabrication.

Si le béton armé est plus économique que bien d’autres matériaux de construction, il est également plus imposant, plus durable, plus résistant et surtout nécessite très peu d’entretien.

  • La construction en béton préfabriqué est moins coûteuse et plus facile à mettre en œuvre
  • La qualité des éléments en béton préfabriqué est sûre et fiable.
  • Les éléments en béton préfabriqués sont durables et respectueux de l’environnement. 

Solidité, facilité et rapidité de mise en œuvre, économie… Les pièces en béton préfabriquées sont incontournables dans la construction d’ouvrages d’art moderne. Ces systèmes constructifs sont performants pour des durées d‘utilisation d’ouvrages élevées et des conditions de service sévères. 

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Le chantier monumental du Contournement Ouest de Strasbourg

Photo double arche COS Béton préfabriqué

Grâce à son savoir-faire sur le béton préfabriqué, Matière® participe actuellement à la formidable aventure humaine et technique qu’est la construction du Contournement Ouest de Strasbourg (COS). Ce projet qui s’étire sur 24 km en 2×2 voies pour un investissement de près de 553 M€, est destiné à désengorger l’A35. Il est mené par Vinci, dont la filiale Arcos, société concessionnaire, assure la maîtrise d’ouvrage. 

24 km d’autoroute, 2 viaducs monumentaux, 553 M€ d’investissement

La construction du Contournement Ouest de Strasbourg (COS) est un véritable défi logistique et technique. En effet, 47 ouvrages de franchissement et 3 ouvrages d’art exceptionnels jalonnent le parcours des 24 km (le viaduc de Vendenheim de 456 m, le viaduc de la Bruche de 462 m et la section couverte de Vendenheim de 295 m), sans compter 2 échangeurs et 2 raccordements autoroutiers. 

La réalisation des travaux qui se déroule simultanément sur l’ensemble du tracé est complexe et les contraintes rencontrées diverses : routes, chemins, cours d’eau, réseau SNCF, espèces protégées, etc. La réalisation de pas moins de 15 d’ouvrages d’art préfabriqués en béton armé a été confiée à l’entreprise Matière®

15 ouvrages d’art en béton préfabriqué clés en main confiés à Matière® sur le Contournement Ouest de Strasbourg

Ce projet, le plus important chantier autoroutier à l’heure actuelle en France, étant singulier, la réalisation de 15 ponts préfabriqués en béton livrée clé en main a été confiée à Matière®. Grâce à son savoir-faire en conception d’ouvrages, fabrications complexes et expertises à la mise en œuvre, l’entreprise s’est positionnée en partenaire dès l’amont du projet. 

De fait, les équipes Matière® ont proposé les solutions les plus pertinentes et analysé les techniques les plus appropriées. Le dialogue avec la maitrise d’œuvre Ingérop a également été constant lors de la phase d’exécution pour optimiser les méthodes, les délais et garantir la qualité des ouvrages réalisés.

Un cahier des charges exigeant et une logistique rigoureuse

Les grands enjeux de la construction du COS étaient clairs : impératif de qualité et de respect des délais. Concrètement, la priorité pour la maîtrise d’œuvre est de réaliser le plus rapidement un axe continu sur le tracé afin d’y opérer les terrassements en grande masse (plus de 4 millions de m3 de terre seront déplacés). Dans la grande majorité des cas, le trafic routier doit être maintenu sur les voiries existantes pendant le chantier, tout en garantissant la sécurité des usagers et des ouvriers. 

C’est pour gagner en temps sur la réalisation et réduire au minimum les aléas et servitudes dus au maintien de la circulation, qu’il est fait appel à de nombreux éléments en béton préfabriqué réalisés en usine, acheminés et montés sur site sur leur emplacement définitif.

Des particularités qui ont entraîné une facilité de mise en œuvre et un gain de temps dans la pose sur le chantier pouvant atteindre deux mois par ouvrage.

Contournement Ouest de Strasbourg Béton préfabriqué
Double arches de 299 m de long complétée a chaque extrémité d’un tronçon mono-arche avec voutes ajoutées de 40 et 45 m.

Les ouvrages d’art en béton préfabriqué : de multiples atouts pour le Contournement Ouest de Strasbourg

Les avantages de la construction d’ouvrages d’art en béton préfabriqué sont multiples. Le succès de ce système constructif performant s’explique en effet pour plusieurs raisons : qualité, délais d’exécution et absence de gêne sur le chantier. Si ce matériau est plus économique que bien d’autres matériaux de construction, il offre également une qualité élevée. Parmi ses avantages : 

  • La construction en béton préfabriqué est moins coûteuse.
  • La qualité des éléments en béton préfabriqué est sûre.
  • Les éléments en béton préfabriqué sont durables et respectueux de l’environnement. 

15 ouvrages d’art entièrement préfabriqués dont 11 structures Opticadre et 12 Ponts à Poutres

Pour le chantier COS, les ouvrages d’art en béton préfabriqué ont nécessité une fabrication sur mesure de quelques 700 éléments en béton préfabriqué, soit près de 5000 m3 de béton. Sur les 15 ponts confiés à Matière®, 11 sont des ouvrages Opti Cadre formant des sections rectangulaires fermées et 4 sont des ouvrages voûtés de type Conduit Matière®.

Constitués de poutres en T de portées atteignant plus de 25m et pour des passages supérieurs de une à quatre travées, les différents ouvrages réalisés sont des passages surplombant des autoroutes ou leurs bretelles, des routes départementales, des chemins ruraux, des passages à usage mixte, agricole et hydraulique. La fabrication des 460 poutres mesurant jusqu’à 26 m de longueur a été confiée à l’usine Matière® de Brive la Gaillarde (47). Elles ont ensuite été livrées sur site par convois routiers exceptionnels. 

La réalisation de ces ouvrages d’art en béton préfabriqué clés en main a pu être menée dans les meilleures conditions. Si l’épidémie de Covid-19 a entraîné un contretemps dans le calendrier, la mise en service du contournement ouest de Strasbourg est prévue d’ici à la fin 2021. 

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Le pont Raymond Barre à Lyon : un pont bow-string sur le Rhône

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Le pont Raymond Barre à Lyon : un pont bow-string sur le Rhône

Pont de nuit du pont Raymond Barre a Lyon

Parmi les 15.000 ouvrages réalisés dans plus de 60 pays par Matière®, le pont Raymond Barre au cœur de Lyon est sans doute le plus spectaculaire, tant par sa forme que ses mensurations. Avec ses 260 mètres de long, ses 17,5 mètres de large et ses 3400 tonnes, l’ouvrage d’art se distingue par sa structure dissymétrique de type bow-string. Retour sur l’un des plus grands chantiers Matière® de la décennie.

Perpétuant la mémoire d’un homme d’État visionnaire, le pont Raymond Barre se distingue par ses deux grands arcs allongés de 150 mètres inclinés vers l’extérieur, qui s’élancent au-dessus du Rhône. Sa large travée centrale, la plus longue de Lyon, dessine un mouvement de biais et offre une vue unique sur la Confluence, tout particulièrement la nuit.

Quand l’asymétrie d’un pont se fait harmonieuse

Dans la ville de Lyon où les ponts sont déjà nombreux, cet ouvrage particulièrement élégant, au design soigné, est réservé aux circulations douces (tramway, piétons, cycles). Reliant les quartiers de Confluence et de Gerland, ses proportions ont été étudiées avec habileté, en harmonie avec le bâti alentour afin qu’il s’intègre le mieux possible dans le paysage. 

Le pont Raymond Barre conçu par l’architecte Alain Spielmann répond à la technique du bow-string. Son esthétique particulière – arcs de dimensions variables, câbles rayonnants et organisation dissymétrique – en fait un ouvrage d’art raffiné. Il se distingue par la finesse de son tablier et l’inclinaison à 10° comparée à la verticale de ses deux arcs ouverts vers le ciel.

Un chantier exceptionnel pour un ouvrage complexe

Le pont Raymond Barre est un ouvrage d’une géométrie complexe. Dès le début du chantier, notre fil rouge est de respecter les délais particulièrement serrés, d’où des moyens matériels en conséquence et une souplesse d’adaptation de nos outils de production pour tenir les plannings. 

Loin d’être suffisants, ce sont avant tout les compétences et les valeurs humaines qui ont importé. Les équipes Matière® ont eu à cœur d’apporter les meilleures solutions techniques à chaque étape : depuis la conception de l’ossature métallique, en passant par les études d’exécution et jusqu’à la pose du tablier nécessitant une forte maîtrise des risques. 

Pont Raymond Barre : une somme de défis techniques

Afin de limiter l’impact sur la navigation fluviale, le chantier a pris place sur les deux rives du Rhône. 70 personnes ont procédé au montage de la travée Ouest et la travée centrale sur l’aire du port Édouard Herriot, à environ 1 km au sud de son lieu d’implantation (cette phase requiert habituellement 10 à 15 personnes). Construit sur banc d’assemblage et non à partir de poutres reconstituées soudées (PRS), chaque tôle est montée sur gabarit, chaque pièce a une géométrie différente.

Autre défi et sans doute l’opération la plus spectaculaire et la plus délicate à gérer : la pose de l’ouvrage et le raccordement des trois travées jusqu’à l’emplacement du pont. L’acheminement d’un tel ouvrage – 2500 tonnes pour des dimensions de 170 mètres x 30 mètres x 20 mètres – a nécessité une précision millimétrique exceptionnelle. 

L’acheminement fluvial et la descente sur appuis des différentes parties du pont ont été organisés en trois temps par nos équipes impliquées : 

  1. Le tablier central long de 150 mètres a été charrié par une barge jusque sur le site d’installation. 
  2. La barge amarrée aux berges du Rhône par de nombreux ancrages est pivotée afin de rentrer entre la culée C0 et la pile P1. 
  3. Le tronçon central du pont est ensuite positionné à sa place définitive, puis descendu par dévérinage sur ses supports. Surélevé à la bonne hauteur, le bow-string vient s’imbriquer sur les piles construites pour l’accueillir. 

La navigation a été interdite sur le Rhône pendant les 30 heures nécessaires à l’opération. 

Inauguré le 19 février 2014, le pont Raymond Barre aura nécessité deux ans de travaux. C’est un nouvel exemple de l’expertise Matière® en matière d’architecture et d’ingénierie obéissant à deux règles d’or : l’innovation et le goût du travail bien fait.

Le pont Raymond Barre en chiffres

4200 m3 de béton 

3050 t d’aciers pour la charpente métallique

264 ml : longueur de l’ouvrage 

17,50 m : hauteur des arcs par rapport au tablier

3 travées : 36,90 m / 152,40 m / 50,80 m ;

Pile P1 au milieu du Rhône réalisée dans un batardeau de 15 m de profondeur et de surface 350 m².

1500 fondations sur pieux

40 mois de travaux, dont 11 mois de fabrication en usine et 9 mois de travaux d’assemblage sur la plateforme.

Coût : 19 millions d’euros HT

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